poser aux philosophes comme aux praticiens des sciences sociales. Elle soulève aujourd'hui des problèmes plus radicaux, peut-être, que ne le faisait, voici une génération, la réflexion sur la place respective des événements et des structures dans l'explication historique. Ces problèmes concernent le concept même d'événement, sa différence avec l'occurrence et le fait, son lien avec le langage, mais aussi son rôle dans l'élucidation de questions de théorie sémantique et d'analyse de l'action. Leur examen s'organise selon trois directions majeures : qu'est-ce qui assure l'individualité d'un événement ? comment décrire la dialectique de l'événement et du sens ? en quels termes peut-on rendre compte de la « construction » des événements sociaux ? En multipliant les éclairages sur ces thèmes, le présent volume esquisse un tableau inédit des problèmes qui surgissent lorsqu'on tente d'expliciter et de soumettre à la critique les présupposés ontologiques et épistémologiques attachés à la notion commune d'événement. |