communs et les nuances régionales de cette évolution, l'enquête s'est élargie, en 1989 et 1990, aux autres pays européens qui feront l'objet de publications ultérieures et aux « résistances », dans l'espace français, à cette double dénomination. Une région résistante : la Bretagne, un mode de désignation spécifique, pour les clercs par leur fonction, pour les femmes par une relation familiale : ce sont les modalités de ces évolutions différentes qui font l'objet du volume II des Rencontres d'Azay-le-Ferron, publié aujourd'hui en deux tomes, par le même groupe de chercheurs. Le même principe, de comparaison régionale fondée sur un questionnement identique des sources, y est appliqué. Les « prénoms » des clercs sont-ils différents de ceux des laïcs ? Les femmes sont-elles identifiées par la famille où elles sont nées ou par celle à laquelle elles se sont alliées par mariage ? L'analyse de ces usages spécifiques permet de comprendre comment fonctionne, entre la norme et le concret, la désignation écrite des individus entre le xie et le xive siècle. |