L'homme politique doit-il être choisi pour sa compétence, parmi les plus savants et les plus intelligents des candidats, sélectionné par l'Université et les grandes écoles ? Ou bien, au contraire, le Parlement doit-il, pour bien représenter la nation, refléter dans sa composition les catégories culturelles, sociales et professionnelles du pays ? Et à quoi servent, dans les allées du pouvoir, ces connaissances acquises pendant les années de formation ? Ces questions, faussement naïves, sont posées par l'électeur et le citoyen. L'historien apporte ici son analyse propre concernant une époque (IIIe et IVe Républiques) où le Parlement détenait le pouvoir d'État. À travers les biographies et les récits d'enfance des députés, en étudiant les classes culturelles représentées à l'Assemblée, il cherche à comprendre les liens qui, en France, unissent culture et politique. Le résultat n'est pas sans surprises. |