Cet ouvrage propose une étude historique, sociologique et musicale de sociétés instrumentales angevines à la fin du XIXe siècle. Par leur nombre et leur dynamisme, les sociétés de Maine-et-Loire concourent activement à la diffusion de la pratique amateur sous la Troisième République. La présente étude veut faire connaître mais aussi réhabiliter une manifestation régionale jusque-là méconnue. Courant musical majeur du XIXe siècle, le mouvement orphéonique se traduit par un développement considérable de chorales, de fanfares et d’harmonies. Existantes dès le début du siècle sur un mode anonyme, les sociétés instrumentales rejoignent les choristes dans le sérail orphéonique à partir des années 1850 et prennent leur véritable essor. Une sociabilité originale et un répertoire varié contribuent alors à l’éducation et au divertissement de tout un peuple. Jérôme Cambon situe d’abord les sociétés civiles et militaires dans leur environnement général. L’Anjou dispose en effet d’atouts indéniables pour s’affirmer comme un haut lieu de l’expression orphéonique. L’exposé se poursuit par une présentation des principales sociétés instrumentales d’Angers, |