suivantes : comment se vivent les inégalités, la pauvreté ou la différence dans l'un et l'autre pays ? Comment la culture est-elle source d'identité, mais aussi de profit économique et de hiérarchie sociale ? Comment nommer et définir les nouveaux acteurs sociaux ? Comment réparer les injustices et les blessures collectives ? Comment imagine-t-on de vivre mieux ? Autant de cas de figure qui sont abordés en parallèle, ici et là. Mais l'enjeu était aussi de construire des grilles d'analyse applicables à d'autres pays que les États-Unis et la France, d'autres dialogues transnationaux, d'autres hémisphères de réflexion. En allant vers une anthropologie réciproque, cet ouvrage réussit à intégrer à la perspective comparative traditionnelle une pratique dialogique, décentrant tout à la fois les observateurs et leurs objets. Il participe des efforts pour repenser le rôle de cette discipline dont les auteurs de ce livre se sentent à la fois les héritiers et les passeurs, et pour formuler de nouveaux objectifs : autrefois vouée à démontrer la commune humanité de populations d'une radicale altérité, l'anthropologie peut aussi mettre en lumière ce qui, derrière la ressemblance, demeure, est, ou se veut profondément différent. |