Bourgoin avant 1863, date à laquelle il est envoyé à Alexandrie pour suivre des travaux conduits au consulat général de France, les trois années passées en Égypte (1863-1866) ne sont guère plus documentées, sinon par de nombreux carnets qu’il a couverts de dessins, en Basse-Égypte comme au Caire, mais aussi à Jérusalem, rassemblant les matériaux d’un premier ouvrage, Les Arts arabes, architecture, menuiserie, bronzes, plafonds, revêtements, pavements, vitraux, etc. avec un texte descriptif et explicatif et le trait général de l’art arabe ([1868]-1873). Dès son retour en France, Jules Bourgoin se lance auprès de l’administration dans une quête persistante de subventions et de missions à l’étranger. En fait, seuls deux autres séjours lui seront financés, l’un à Damas en 1874-1875, l’autre au Caire. Ce dernier, de 1880 à 1884, le verra œuvrer entre autres activités à la mise en place de la Mission archéologique française (MAF) créée par Gaston Maspero (1846-1916), dont il sera un temps directeur adjoint, mais aussi au sein du Comité de conservation des monuments de l’art arabe qui se préoccupe de la sauvegarde des monuments du Caire menacés de disparition tant en raison de leur état de délabrement que de la modernisation de la ville. Chaque mission sera l’occasion d’exercer son talent de dessinateur, reconnu de tous et souvent sollicité. Ainsi se constitue un œuvre dessiné… |