ces textes a donné l’occasion d’une réflexion plus générale sur le genre auquel ils appartiennent. La prophétie dite « politique » étant selon nous d’abord un objet théologique, nous rappelons ce que les théologiens de la fin du Moyen Âge entendaient par « prophétie » et dégageons les conditions d’appartenance au genre. Par ailleurs, ces prophéties nous apparaissent comme une modalité datée du discours apocalyptique chrétien, née de la rencontre d’une théorie du signe, de la théologie joachimite de l’histoire et de la pratique de l’exégèse inaugurée par l’abbé de Flore ; nous exposons donc les caractéristiques de la théologie de l’histoire, de l’apocalyptique et de l’exégèse joachimite, avant d’exposer en quoi se marque la filiation joachimite des oracles que nous étudions. Nous tentons enfin de rendre compte des caractéristiques formelles et sémantiques particulières à l’écriture apocalyptique de l’histoire. Les textes édités sont livrés sous deux états : une transcription diplomatique, accompagnée d’une description des volumes contenant ces oracles et une édition modernisée. Un triple appareil de notes est joint aux éditions modernisées : identification des sources, indication des variantes (manuscrites ou de transcriptions antérieures) et notes historiques, visant à l’identification du référent événementiel de ces oracles, lorsqu’il en existait un. Les textes ont été soumis à une recherche systématique des sources et des filiations. |