L'Afrique subsaharienne ne présente pas un ensemble homogène, traditions, ancestrales, facteurs historiques et géographiques produisent des physionomies originales. La place prise par les médias est récente et inégale toujours liées à des influences extra-continentales. On ne peut séparer les médias des sociétés dans lesquelles ils fonctionnent : l'observation des médias - surtout de la radio, mieux africanisée - fournit un bon indicateur de l'évolution des sociétés africaines, de leurs espoirs et de leurs illusions. André-Jean Tudesq dresse d'abord un constat des transferts et ruptures que les médias ont apporté aux sociétés africaines. Il les analyse ensuite comme porteurs d'espérance, liées actuellement aux aspirations à mieux vivre, mais aussi avec leurs effets pervers : aggravation de la dépendance au niveau international et des inégalités entre États et au sein des États ; espoir et illusion sont les deux faces contradictoires et néanmoins solidaires des médias. Ils conditionnent les processus d'acculturation (principalement la télévision) et les apports des progrès en matière de santé ou de développement économique. Les médias (surtout la presse écrite) sont au cœur du débat sur la démocratisation en Afrique ; ils sont nécessaires à la transparence des activités publiques et à la dénonciation des injustices mais leur libération |