Légitimiste par fidélité, Alfred de Falloux œuvra à la restauration des Bourbons mais, esprit libéral, son attrait pour le libéralisme politique l'amenait à côtoyer l'orléanisme. Ce syncrétisme politique en faisait davantage un royaliste fusionniste, trajectoire partagée avec Berryer ; Falloux fut royaliste plutôt que légitimiste et qu'orléaniste. Un positionnement au sein de la mouvance royaliste qui lui fit aimer davantage le comte de Chambord que celui-ci n'aima Falloux. La dimension chrétienne de Falloux fut à l'épicentre de son action politique. Ministre de l'Instruction publique et des Cultes, il s'attacha à accroître l'influence de l'Église sur la société à travers la loi scolaire de 1850 et la prédominance de Rome par l'ascendant de l'ultramontanisme sur le gallicanisme. La religion lui apparaissant comme la gardienne de l'ordre social, Falloux prit la défense du pouvoir temporel du pape à l'occasion du Risorgimento. Son catholicisme libéral l'amena à affronter, non sans déchirements mais toujours dans un souci de transigeantisme, le magistère contre-révolutionnaire de Pie IX et à se rallier à celui, transigeant, de Léon XIII. Par sa condition sociale, ses relations politiques et familières, par ses engagements politiques et |