de ces théologiens « éclairés » dont les recensions sont cryptées pour respecter leur anonymat; il passe en revue les étapes du démantèlement de la dogmatique luthérienne (péché originel, révélation, trinité, la grâce, les œuvres) ; dépeint l’ébranlement des certitudes propres à la transmission historique d’un dogme originel aux fondements immuables ; évoque quelques controverses entre Kant et les néologues, entre Moses Mendelssohn et Friedrich Heinrich Jacobi ; aborde les affrontements internes entre protestants face à l’avancée du catholicisme. On n’échappe pas à cette réalité que la démolition doctrinale de l’orthodoxie luthérienne est l’œuvre des néologues luthériens et en aucune façon des réformés. Quant à la politique des Hohenzollern, souverains réformés, de confession ultra-minoritaire depuis la conversion de l’Electeur Sigismond en 1613, régnant sur un pays d’essence luthérienne à tradition provinciale et corporatiste, leur stratégie est restée foncièrement irénique. Evitant tout conflit doctrinal, exigeant la tolérance entre les deux confessions, c’est par des réformes liturgiques (simplification des rituels) et ecclésiales (faisant siéger des Hofprediger réformés dans les… |