« Je pense que la connaissance et la maîtrise, même virtuoses, comme c’était le cas classiquement, ne sont pas les seules conditions pertinentes pour avoir accès à l’art. Et je trouve que cette porte ouverte, cette démarche, est un chemin que chacun peut décider de prendre, où qu’il soit, quel qu’il soit. » Madeleine Louarn dénonce ici le mécanisme de domination qui assujettit les personnes handicapées. Son théâtre se caractérise par la mise en scène d’une vérité singulière, faite d’humilité et d’empathie. Dans une libre adaptation de l’univers kafkaïen, le handicap devient ainsi une passerelle pour mieux comprendre le monde, ses apparences et ses rapports de force. Face à la soumission au quotidien, il s’agit d’œuvrer à une morale partagée, susceptible d’ouvrir de nouveaux espaces, de beauté et de liberté. |