Sur une durée multiséculaire, du xiie siècle à la veille de la Seconde Guerre mondiale, ces articles reflètent l’adaptation des territoires montagnards à des contraintes exogènes, du fait des allégeances à un souverain lointain ou des disputes sur les limites de souveraineté, dont les populations locales finirent par s’accommoder selon des modalités diverses. Les paysages eux-mêmes, initialement cadres d’une altérité radicale, devinrent les marqueurs d’une identité, tantôt conflictuelle (la forteresse), tantôt médiatrice (le passage du col). Aujourd’hui encore, la vallée de montagne n’est pas seulement le théâtre des migrations festives autour des sports d'hiver, de la randonnée ou des courses cyclistes, mais aussi le difficile point de passage des colonnes d’exilés. Loin des stéréotypes de l’isolement et du refuge, cet ouvrage cherche à rendre compte de la façon dont le milieu montagnard a pu répondre aux exigences du devoir militaire, posé par l’État moderne. Le Congrès national des sociétés historiques et scientifiques rassemble chaque année universitaires, membres de sociétés savantes et jeunes chercheurs. Ce recueil est issu de travaux présentés lors du 142e Congrès sur le thème « Circulations montagnardes, circulations européennes ». |