Cet ouvrage est le premier rapportant un tel nombre de travaux sur l'apprentissage de la lecture en langue arabe. En cela, il ouvre la voie au développement de comparaisons, au sein des langues alphabétiques, entre écritures latines et sémitiques. Au-delà des différences évidentes des graphies, les spécificités linguistiques (notamment phonologiques, morphologiques et syntaxiques) des langues sémitiques et de leurs transcriptions écrites sont susceptibles de renouveler de façon très importante les modèles d'acquisition. Ces modèles n'étaient jusqu'alors étayés que par des données obtenues dans des langues à écriture latine (essentiellement l'anglais). Les premiers résultats disponibles sur l'hébreu et rapportés ici sur l'arabe, confortent les principes généraux de ces modèles, mais les modulent également, notamment en mettant en évidence un rôle plus important de la morphologie. Les textes réunis dans cet ouvrage sont issus des communications présentées lors d'un colloque qui s'est déroulé fin novembre 2000 à Carthage (Tunisie). Cette rencontre scientifique a permis à des chercheurs de huit nationalités différentes de confronter les résultats de leurs recherches sur l'apprentissage de la lecture. Le colloque se fixait essentiellement deux objectifs : faire le point sur les connaissances concernant l'apprentissage de la lecture et ses difficultés, et explorer, à partir d'études inter-langues, le rôle des contraintes liées aux caractéristiques de la langue d'apprentissage. |