Tout rapprochement entre l’Antiquité et le monde contemporain peut paraître saugrenu si l’on veut comparer les moyens de diffusion de l’information. Pourtant, l’histoire de la communication dans le monde romain a suscité de nombreuses recherches avec, comme principaux centres d’intérêt, les rapports entre le centre et la périphérie, entre gouvernants et gouvernés. On ne saurait, cependant, la réduire à cela. Le monde moderne n’a rien inventé en matière de diffusion d’une idéologie ou d’utilisation de la propagande ; le pouvoir impérial romain s’est même révélé à partir d’Auguste un maître en la matière. La transmission des messages du pouvoir, les vecteurs de l’idéologie et de la propagande dynastique constituent un vaste champ de recherche qui n’a pas été complètement exploré même si l’attention s’est beaucoup focalisée sur les capitales provinciales et les fondations coloniales romaines. Précisément, l’espace urbain a été conçu dans l’Antiquité comme un lieu de représentation du pouvoir et les transformations urbanistiques sous l’Empire ont souvent été dictées par la volonté de mettre en scène celui qui le détenait. L’omniprésence de la figure impériale ou des images de la dynastie est au cœur des questions que ce colloque a tenté de résoudre. |