« Du moment qu'il fait du sport, il ne traîne pas dehors ! ». La maxime est aujourd'hui à repenser quand se développent, à même la rue, des sports comme le skate, le roller, le basket "street-ball", le football "pied d'immeuble", la moto. Quels sont les adeptes de ces pratiques ? En quoi permettent-elles de repenser les relations que les jeunes entretiennent avec leur famille et leur groupe de pairs ? Comment, enfin, peuvent-elles intervenir dans la régulation de la violence à l'échelle du quartier ? Enquêter au cœur des cités, participer aux activités des adolescents et suivre les actions engagées en leur faveur a permis aux auteurs d'approfondir la réflexion concernant le vécu quotidien des jeunes et leurs modes de socialisation. Leur démarche sociologique interroge les fonctions intégratrices du sport souvent présenté comme un remède miracle aux maux des banlieues. Cette affirmation de principe soulève un ensemble de difficultés théoriques et de questions pratiques. Qu'est-ce que socialiser ? Quels sont les rapports que peuvent entretenir les clubs traditionnels tournés vers la compétition et ces pratiques urbaines ? Peut-on envisager le passage de la rue au club, et dans quelles conditions ? Rendus accessibles à tous, les résultats de |