y associe une approche comparative avec les réalisations nationales, les modèles graphiques et les traités « rustiques » contemporains (Androuet du Cerceau, Estienne, Liébault, Serres), qui proposent souvent des usages déjà répandus. Il permet non seulement de comprendre le fonctionnement, les particularismes et l'évolution des manoirs haut-normands entre 1450 et 1600, mais il révèle aussi une capacité des architectes œuvrant dans la province à innover, avec l'apparition précoce du plan double en profondeur, du vestibule à l'antique ou encore de la fenêtre à meneau en bois, expérimentations qui, en raison des guerres civiles, ne seront pleinement exploitées qu'au siècle suivant. Après l'étude pionnière sur Le Manoir en Bretagne, 1380-1600 (Inventaire général, Paris, 1993), ce livre offre un nouveau point de comparaison solide pour d'autres études régionales des « maisons aux champs » de la noblesse française. |