1.

Record Nr.

UNINA9910279739803321

Autore

Brissette Pascal

Titolo

La malédiction littéraire : du poète crotté au génie malheureux / / Pascal Brissette

Pubbl/distr/stampa

Presses de l’Université de Montréal, 2005

[Montréal, Quebećbec] : , : Les Presses de l'Université de Montréal, , 2005

©2005

ISBN

2-7606-2982-1

979-1-03-650445-7

2-7606-2438-2

Descrizione fisica

1 online resource (412 p.)

Collana

Socius

Disciplina

809.93353

Soggetti

Melancholy in literature

Poverty in literature

Authors - Mental health

Authors - Economic conditions

Lingua di pubblicazione

Francese

Formato

Materiale a stampa

Livello bibliografico

Monografia

Note generali

Bibliographic Level Mode of Issuance: Monograph

Nota di bibliografia

Includes bibliographical references and index.

Sommario/riassunto

À quelle époque le malheur est-il devenu une des clés de la réussite pour les gens de lettres ? Quand les écrivains ont-ils commencé à comptabiliser leurs souffrances, puis à les étaler aux yeux du public et de la postérité ? Pourquoi s'est-on mis un jour à croire qu'un écrivain malheureux pouvait être plus vrai, plus authentique, en un mot plus génial, qu'un écrivain tout bêtement heureux ?  Cet ouvrage retrace les origines d'un mythe singulier, celui du poète maudit, que la plupart des critiques ont associé à la seule deuxième moitié du xixe siècle. Pourtant, bien avant Verlaine ou Baudelaire, des hommes de lettres se sont constitué un « capital malheur » afin d'obtenir la sympathie d'un public sensible aux infortunes des grands hommes. Tout comme Jean-Jacques Rousseau, lui qui aimait dire qu'il avait la « célébrité des malheurs », des écrivains d'origine sociale diverse ont cru, avant le xixe siècle, que leur persécution, leur pauvreté ou leurs maladies pouvaient



s'avérer un excellent atout dans leur lutte pour accéder à la légitimité littéraire. C'est vrai d'inconnus comme Nicolas Gilbert et Victor Escousse, mais également de stars comme Chateaubriand et Hugo.  En analysant leurs stratégies, Pascal Brissette veut montrer que l'association des termes « valeur » et « malheur » n'est pas toujours allée de soi dans le monde des lettres. Il fut un temps où l'écrivain le plus riche, le mieux protégé, le plus adulé, était aussi, et tout naturellement, le plus grand et le plus génial. À une époque, la nôtre, qui croit encore trop souvent qu'un grand écrivain ne saurait être heureux, il faut dire que le mythe de la malédiction littéraire est historique, et qu'il aura une fin.