nouvelles puissances royales, seules désormais capables de déclencher les conflits, d'en supporter les coûts et d'en recueillir les fruits. A contrario, les cités, vidées de leur substance, incapables de décider de leur propre destin, auraient confié ce soin à des monarques désireux de faire d'elles les pions de leur diplomatie. La journée d'études organisée à Lyon le 10 octobre 2003 à la Maison de l'Orient méditerranéen s'est proposé d'attirer l'attention sur un certain nombre d'aspects qui touchent au rapport entre les cités et le phénomène général de la guerre. Pour cette étude, le cadre choisi a été celui de l'Asie mineure, parce qu'il offrait une cohérence géographique suffisamment forte et des exemples qui illustraient abondamment la perspective que nous voulions explorer. Les sept contributions, qui constituent ce volume, en analysant sous différents aspects la capacité des communautés civiques à penser les problèmes de la guerre et à se donner une organisation interne, qui leur permettrait de gérer les nombreuses épreuves de la période, suggèrent la permanence très vivante, en leur sein, d'une culture militaire, qu'elle fût la manifestation d'un conservatisme culturel ou celle d'une volonté farouche de défendre les intérêts communautaires. |