le recours constant à des lectures pluridisciplinaires, faisant appel au comparatisme et aux approches méthodologiques offertes par les sciences humaines dans des disciplines “annexes” (psychanalyse, ethnologie, anthropologie, étude de la symbolique). Il en ressort une lecture élargie, plus ouverte et plus profonde à la fois, qui met en évidence la capacité des Grecs et des Romains à avoir des approches très techniques, très spécialisées du savoir, et en même temps à toujours les relier à une théorie plus générale de la connaissance, et à un “savoir” global, outrepassant les frontières disciplinaires, et tendant souvent à être proche de ce que nous appellerions une “sagesse”. Ainsi, grâce à sa dimension de colloque de spécialistes, et en même temps au-delà de cette dimension, ce travail collectif souhaite s'inscrire dans le courant d'une réflexion épistémologique contemporaine, où le regard dans l'épaisseur du temps est une des formes que prend le regard panoramique : preuve s'il en était que l'actualité de l'Antiquité n'est pas un vain mot. Alors même que la communauté scientifique se rend compte qu'elle ne peut faire l'économie d'un métissage des discours interdisciplinaires, pour éviter le solipsisme et la parcellisation des savoirs, le grand débat du monde gréco-romain sur les relations entre savoirs spécialisés et savoir unitaire nous intéresse directement : l'objet de la démarche, c'est bien de comprendre, au sens étymologique de comprehendere, “mettre ensemble”, pour faire en sorte que… |