L’Eurafrique fut toujours le contrepoint de l’idée d’Europe, tant avec les projets de Valois, Sarraut ou Darlan, typiques d’une « colonisation tardive » qu’avec celui de Senghor, synonyme d’une intégration égalitaire de l’Afrique française dans la Communauté Politique européenne. En effet, si la « Vieille Eurafrique » de ces trois personnages fut associée aux aléas européens des années trente et quarante, la « Jeune Eurafrique » du député africain resta liée, dans les années 1952-1953, aux travaux de l’Assemblée « ad hoc ». Cette dernière servit de bouc émissaire : accusée de servir les intérêts du « colonialisme second » des Européens et de ceux des « nationalistes |