nouveaux, toujours autres. Au terme de chaque avancée ou creusement, on croit le sujet épuisé et l'auteur condamné à se répéter indéfiniment. Mais plus il creuse, plus il fore, et plus jaillit la nouveauté, à la fois semblable à ce qui précède et tout à fait spécifique. La théorie mimétique repose sur un principe reçu comme simple, mais qui permet paradoxalement de mettre au jour la complexité des choses humaines et surtout le paradoxe fondamental de cette complexité, à savoir que l'Autre est aussi essentiellementmon semblable, que l'homme, sitôt né, est affronté à des sortes de doubles qui sont à la fois pour lui jumeaux et étrangers, modèles et rivaux, rivaux entre eux, rivaux par rapport à lui, rivalisés par lui. |