Paradoxes de l'histoire mexicaine, le même pays qui a connu, à partir de 1910, la première révolution du XXe siècle, possède depuis cinquante ans l'un des régimes les plus stables du monde. Le même phénomène s'était déjà produit au XIXe siècle : à soixante-cinq ans d'insurrections, de guerres civiles et de pronunciamientos avait succédé un régime des plus stables et des plus modernisateurs : celui du général Porfirio Díaz (1876-1911) Dépassant les approches habituelles, F.-X. Guerra place le cas mexicain dans le cadre plus général du passage des sociétés traditionnelles - ou d'Ancien Régime - à la modernité. Le Mexique contemporain apparaît alors comme un champ privilégié pour observer les traumatismes que d'élites participant aux mutations culturelles de l'Europe. L'analyse du cas mexicain aboutit ainsi à la construction d'un modèle explicatif qui éclaire l'évolution du monde contemporain non européen. Et qui, par la même, jette un |