Très rapidement, Anne Hébert trouve sa voie, singulière entre toutes celles de notre littérature : le matérialisme. Entendons par là que, récusant l'enseignement religieux, c'est dans les profondeurs du moi que l'auteure cherche la vérité de l'être ; et la plongée en soi révèle essentiellement, comme le disait Freud, le jeu des pulsions. Pulsions de vie et de mort. Toute l'oeuvre est un quête du secret logé dans le coeur charnel, une quête du désir et des risques mortels qu'il fait courir à celui ou celle (François, Catherine, Elisabeth, Julie, Héloïse, Stevens...) qui s'abîme en lui. Cette |