Les quatre textes publiés dans ce volume concernent deux périodes importantes pour la cartographie française, la Renaissance et le Siècle des lumières, qui ont posé des règles pour la mesure et la description du territoire. Ces deux activités ont été pratiquées par des hommes de formations diverses – mathématiciens, ingénieurs, peintres, géographes – dont les talents étaient parfois concurrents et souvent complémentaires. Les uns ont proposé des méthodes dans le cadre de prestigieuses institutions comme le Collège royal (actuel Collège de France), l'Académie des sciences ou l'Académie de marine. D'autres étaient plus directement confrontés au terrain qu'ils devaient décrire pour différentes catégories d'usagers : juges, administrateurs, militaires, navigateurs, historiens, etc. Toutefois les uns et les autres ont œuvré, directement ou indirectement, pour le pouvoir royal, maître non seulement de la cartographie de la France, mais encore de la description du monde. Certes, le contrôle exercé par ce pouvoir et l'intérêt manifesté par les rois et leurs ministres ont pu favoriser les progrès de la cartographie et encourager la publication de documents illustrant les actions glorieuses du monarque et la grandeur de la |