Simples machines à délivrer les grades ou lieux de conférences mondaines, les facultés des lettres sont profondément rénovées à partir de 1880, sous l’égide des Républicains désormais maîtres du pouvoir. Il s’agit de les transformer en véritables foyers de science, sur le modèle allemand, mais aussi en foyer d’esprit public au service de la nation. Les facultés de province, peu étudiées par les chercheurs, bénéficient de ces efforts polymorphes de l’État républicain et se voient dotées de moyens conséquents. Les acteurs majeurs de ce renouveau sont bien cependant les enseignants qui, au quotidien, animent la vie des facultés, forment les étudiants et font avancer la recherche. La faculté des lettres de Douai, transférée en 1887 à Lille, est un |