À l’occasion des quarante ans de la création de l’université de Nanterre, un colloque international a fait le point sur les transformations des sciences humaines et sociales de 1970 à nos jours. Ce colloque - nécessairement inter- voire transdisciplinaire - a été l’occasion de rappeler que, malgré la perte d’audience des SHS, les évolutions des connaissances qui redéfinissent le monde ont de grandes conséquences sur l’engagement politique et la formation pédagogique et citoyenne. Les participants à ce colloque ont également pu constater que les grands paradigmes du passé - marxisme, structuralisme, fonctionnalisme - se sont enrichis d’autres manières de questionner le monde, en particulier les gender, subaltern et postcolonial studies, et des sciences de la cognition, en plein développement grâce aux progrès des techniques biomédicales. Si les SHS restent indispensables pour l’analyse des relations entre société et individu d’une part, et biologie et culture de l’autre, la prise en compte de certains aspects des sciences de la nature semble aujourd’hui néanmoins nécessaire pour mieux redéfinir l’humain. Enfin, les contributions de ce volume montrent qu’il est encore possible de poursuivre une réflexion épistémologique synthétique permettant de mieux redéfinir le domaine d’analyse des SHS. |