Le présent essai propose une étude critique inédite de plusieurs œuvres littéraires de langue anglaise, issues du contact entre l’empire britannique et l’une de ses colonies, l’Inde. Le postcolonialisme en question a pour point de départ la mise en évidence d’une tendance caractéristique du pouvoir colonial à amalgamer biologie et culture. Les différents acteurs de l’entreprise coloniale, dont les scientifiques, ont émis des thèses sur la supériorité biologique, et donc culturelle, d’une certaine partie du monde sur l’autre, et ont fait preuve d’une méfiance, voire d’une hostilité certaine au contact, quelle que fut sa forme. Dans leur sillage, un nombre considérable d’écrivains britanniques ont articulé ces discours à leurs œuvres fictionnelles, et de ce fait, ont consolidé clichés et stéréotypes par un phénomène de transmission similaire à celle de la génétique. S’ajoute à la mythologie de l’homme blanc, seul détenteur du pouvoir, du savoir et de la civilisation, la notion de pureté. Pureté du sang, pureté intellectuelle, des jugements et des croyances, pureté linguistique et, par voie de conséquence, |