Au début du xxe siècle, un médecin marseillais, le docteur Marcelin Carbonell, accompagna un groupe de pèlerins d’Asie centrale vers La Mecque. À son retour, il témoigna de la misère de ceux qu’il avait côtoyés pendant plusieurs semaines. En cette période, en effet, le chemin vers l’Arabie était semé d’embûches. La Mecque et le Hedjaz connaissaient souvent des épidémies meurtrières. Les souffrances de pèlerins étaient aussi le fait d’hommes profitant de l’obligation pour les musulmans de se rendre à La Mecque. Le récit du docteur Carbonell donne un aperçu de l’état de la médecine au tournant du siècle, lorsque l’hygiène s’imposait comme un dogme. |