Dans un avenir relativement proche, on peut s’attendre à ce que la population indienne vivant en ville soit plus nombreuse que celle qui se maintiendra dans ses territoires d’origine. Ce phénomène mérite que l’on s’y arrête et ce n’est pas un hasard si, depuis quelques années, on voit se multiplier les études au Mexique, au Guatemala, en Équateur en Bolivie ou ailleurs, concernant ces hommes et ces femmes qui, après avoir entrepris un périlleux voyage loin de leur communauté d’origine, vivent désormais dans des cités de plus en plus tentaculaires, « globales » et cosmopolites. Quelles sont les raisons de ces migrations ? Comment cette population indienne s’insère- t-elle en milieu urbain ? Qu’advient-il des liens communautaires et des solidarités traditionnelles ? Sont-ils des ressources mobilisables dans ce nouveau contexte ? Comment, à la ville, se construisent de nouvelles identités sociales et culturelles ? Autant de questions qui, avec bien d’autres, suscitent à juste titre un intérêt grandissant de la part des chercheurs. |