1.

Record Nr.

UNINA9910133367703321

Autore

Dumont Juliette

Titolo

L'Institut international de coopération intellectuelle et le Brésil (1924-1946) : le pari de la diplomatie culturelle

Pubbl/distr/stampa

Éditions de l’IHEAL, 2008

[Place of publication not identified], : Éditions de l'IHEAL, 2008

ISBN

2-915310-40-8

Descrizione fisica

1 online resource (170 pages)

Collana

Chrysalides ; ; 4

Soggetti

General

Academies & Learned Societies Publications

Brazil Foreign relations 20th century

Lingua di pubblicazione

Francese

Formato

Materiale a stampa

Livello bibliografico

Monografia

Note generali

Bibliographic Level Mode of Issuance: Monograph

Nota di bibliografia

Includes bibliographical references.

Sommario/riassunto

Dès les années 1920, le Brésil élabore les outils d’une diplomatie culturelle, suivant ainsi de près la France et devançant bien des pays dont les États-Unis. Il le fait notamment par le biais de l’Institut International de Coopération Intellectuelle, ancêtre de l’UNESCO créé sous les auspices de la Société des Nations. Le présent ouvrage étudie les modalités de cette participation, ainsi que ses motivations. On découvre un Brésil soucieux de son image à l’extérieur, désireux de briser le cliché d’un pays encore « dans l’enfance de la civilisation ».  On retrouve là les termes du débat sur l’identité brésilienne qui agite les milieux intellectuels brésiliens dans l’entre-deux-guerres, désireux de briser l’hégémonie du « modèle » culturel européen. Plus pragmatiquement, l’élaboration d’une image positive à destination de l’extérieur - clé de voûte du soft power - doit permettre à ce pays, secondaire sur la scène internationale, de servir son ambition d’y jouer un rôle plus conséquent, mais aussi de favoriser les intérêts économiques mis à l’honneur par le projet de développement national de Getúlio Vargas à partir de 1930.  La participation du Brésil aux travaux de l’Institut est également pour celui-ci un moyen de ne pas être totalement absent de la scène européenne, malgré son départ de la



SDN en 1926. Cela lui permet, d’une part, de garder une certaine autonomie vis-à-vis des États- Unis et, d’autre part, d’offrir des garanties aux démocraties soucieuses de voir le plus grand pays d’Amérique latine développer ses relations avec les régimes d’inspiration fasciste. La collaboration du Brésil avec l’Institut peut donc être comprise comme une illustration de l’« équidistance pragmatique » qui caractérise alors la politique extérieure brésilienne ; mais cette politique est également destinée à acquérir le prestige international nécessaire au leadership régional, dans le cadre des relations interaméricaines.