Depuis quelques décennies, les pays du Sud assistent à la fuite de leurs « cerveaux » vers les pays du Nord, un phénomène préjudiciable à la formation de leurs cadres et de leurs élites scientifiques nationales, inquiétant pour leur développement. Cependant, on observe depuis quelques années un processus qui pourrait compenser pour partie cette fuite de matière grise. En effet, par des apports informels, les communautés expatriées aident, conseillent et informent les institutions et les chercheurs de leurs pays d'origine. Quelle est l'ampleur du phénomène ? Quelles formes principales revêt-il ? Quelle est son efficacité ? Les responsables des pays d'origine et des pays d'accueil doivent-ils soutenir ce type d'initiatives informelles ? Si oui, par quels moyens et que peut-on en attendre ? For some décades now, developing countries have witnessed a northward "brain drain" of national talent. It is a trend that hampers the training of a country's managers and the constitution of a national scientific elite, and is worrying in terms of development. However, in recent years a potential counter-trend has emerged as expatriate communities, through their informal inputs, assist, advise and inform researchers and institutes in their home countries. How widespread are these activities? What forms do they mainly take? How effective are they? This collegial expertise |