1.

Record Nr.

UNINA9910132105403321

Autore

Mucchielli Laurent

Titolo

Criminologie, hygiénisme et eugénisme en France (1870-1914) : débats médicaux sur l'élimination des criminels réputés "incorrigibles" / / Laurent Mucchielli

Pubbl/distr/stampa

Chicoutimi, Quebec : , : J.-M. Trembla, , 2006

ISBN

1-55441-923-9

Descrizione fisica

1 online resource

Collana

Classiques des sciences sociales

Disciplina

364.944

Soggetti

Criminology - France

Sociology

Lingua di pubblicazione

Francese

Formato

Materiale a stampa

Livello bibliografico

Monografia

Nota di bibliografia

Includes bibliography.

Nota di contenuto

Table des matières  -- Résumé -- Introduction  -- 1. Naturalisation des criminels et premières théories de la défense sociale  -- 1.1. Un mouvement européen de la seconde moitié du XIXème siècle -- 1.2. Un consensus chez les médecins républicains français: défendre la société contre les incorrigibles -- 1.3. Sont-ils encore des hommes ? Un lombrosisme bien partagé -- 1.4. La spécificité de Lacassagne: la doctrine hygiéniste  -- 2. Le traitement pénal des « incorrigibles » : les médecins face aux lois pénales  -- 2.1. La prison ou l'« école du crime » -- 2.2. « La politique du débarras » (Charles Lucas): vers la transportation -- 2.3. Le principe de la peine de mort -- 2.4. Les techniques de la peine de mort: des solutions plus propres -- 2.5. « Droit de mort et pouvoir sur la vie » (Foucault): la nouvelle fonction eugénique de la peine de mort -- 2.6. Humanité ou inhumanité du programme eugéniste ?  -- Conclusion générale -- Bibliographie.

Sommario/riassunto

Nous nous intéressons ici autant aux théories du comportement criminel qu'aux solutions concrètes préconisées par les médecins-criminologues afin d'« éradiquer » ce « fléau social », selon les termes de l'époque. Nous tentons de montrer comment, à travers ces solutions, au delà d'un simple mouvement corporatiste, se dévoilent l'ensemble de la « vision du monde » de ces médecins, en particulier leur prétention à éclairer de leurs savoirs le traitement des problèmes sociaux et à relayer un pouvoir judiciaire accusé plus ou moins



explicitement de laxisme et d'irréalisme. Au nom de l'assainissement et de la moralisation de la société, les partisans d'un programme fort d'hygiène publique réclameront que la « prophylaxie sociale » s'élargisse à la lutte contre la criminalité (comme par ailleurs au vagabondage et la prostitution). La plupart d'entre eux n'hésiteront pas à réclamer la mise en œuvre de moyens radicaux d'élimination des criminels réputés incorrigibles : déportation à vie dans les colonies, application plus systématique de la peine de mort, puis, sous l'influence du mouvement eugéniste, stérilisation voire élimination par des moyens jugés plus propres et plus indolores encore tels que le recours à des gaz. L'objet de ce travail de synthèse est l'analyse des logiques intellectuelles sous-tendues dans ces débats, replacées dans le contexte politico-social et dans les schémas culturels de l'époque.