1.

Record Nr.

UNINA9910131969203321

Autore

Grévin Benoît <1973->

Titolo

Rhétorique du pouvoir médiéval : les lettres de Pierre de la Vigne et la formation du langage politique européen, XIIIe- XVe siècle / / Benoît Grévin

Pubbl/distr/stampa

Publications de l’École française de Rome, 2008

Rome : , : Publications de l'École française de Rome, , 2008

ISBN

2-7283-1008-4

2-8218-2053-4

Descrizione fisica

xii, 1023 p. ; ; 25 cm

Collana

Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome

Bibliothèques des Écoles fran-caises d'Athènes et de Rome ; ; 339

Disciplina

945

856

808

320

Soggetti

Languages & Literatures

Philology & Linguistics

Europe Languages History Political aspects

Lingua di pubblicazione

Francese

Formato

Materiale a stampa

Livello bibliografico

Monografia

Note generali

Bound.

Pier, delle Vigne (1190?-1249).

Nota di bibliografia

Includes bibliographical references.

Sommario/riassunto

Au XIIIe siècle, les pouvoirs médiévaux s’assimilent un ensemble de techniques rhétoriques élaborées au Moyen Âge central sous le nom d’ars dictaminis La cour sicilienne de l’empereur Frédéric II est, sous l’impulsion de Pierre de la Vigne, un laboratoire privilégié dans le processus de perfectionnement de cette prose politique rythmée. Alors que s’effondre la dynastie souabe, les héritiers de sa chancellerie transmettent à la postérité les textes les plus représentatifs de cette rhétorique impériale en créant une collection de dictamina : les Lettres de Pierre de la Vigne, auquel ce style emphatique et voilé d’obscurités métaphoriques sera désormais associé. Ce livre étudie une étape décisive de la formation du langage politique européen à partir de l’



histoire des Lettres, envisagée dans ses différents aspects, de la création mystérieuse de la collection jusqu’à sa transformation en objet historique, en passant par l’analyse du milieu, de l’idéologie et des techniques rhétoriques des créateurs de ses textes, de leur impact et de leur interprétation contradictoire dans la société du XIIIe siècle. Il montre les procédures mises en œuvre par les notaires ultérieurs pour exploiter ce « miroir rhétorique » et son poids dans la transformation générale du langage étatique européen au cours d’un long XIVe siècle (1270-1420), de l’Angleterre à la Bohême, de la France à l’Italie. En explorant ce continent du dictamen politique ultérieurement recouvert par la vague humaniste, on tente ainsi de progresser, sur la piste de Kantorowicz, dans la reconstitution des liens mystérieux unissant idéologie linguistique, droit et construction étatique à l’automne du Moyen Âge.