On appelle Gouro les populations patrilinéaires et segmentaires installées le long de la branche ouest du V baoulé, populations qui, comme la plupart de celles situées dans la zone forestière, procèdent à la reconversion de leur agriculture vivrière en une agriculture de profit. À partir de ce cas désormais classique, l'auteur s'attache à montrer comment les rapports sociaux noués autrefois dans le cadre d'une économie d'autosubsistance, après s'être étendus à des ensembles territoriaux débordant la cellule domestique, s'altèrent 1 j ou disparaissent aux contacts successifs des peuples marchands de la savane, de la société coloniale, puis de l'économie de profit. L'unité organique de ces différents systèmes qui s'interpénètrent, s'alimentent et se détruisent mutuellement, l'incompatibilité des rapports sociaux associés à chacun d'eux et leur coexistence apparaissent à travers une étude fondée sur l'observation de six communautés villageoises, la collecte des traditions d'origine de plus de cent familles et le dépouillement des archives locales de ta colonisation. L'ouvrage |