» de leur temps, ces hommes surent mener à bien des projets majeurs, malgré des finances et des pouvoirs limités : ainsi, pendant que les ingénieurs du roi bouleversaient la physionomie de la cité, le corps de ville rétablissait les foires franches, décidait l’« illumination » des rues et apportait son soutien aux établissements d’enseignement médical ou industriel – actions qui contribuèrent amplement au réveil de la ville. L’auteur dessine de la sorte le portrait collectif d’hommes entreprenants, moins résignés que leurs prédécesseurs, et animés d’une « éthique communautaire » nouvelle : le souci d’améliorer les conditions de vie de leurs concitoyens comptait désormais autant à leurs yeux que la reconnaissance sociale apportée par le pouvoir. Brisant l’image traditionnelle de « belle endormie » de la ville de Tours, ce livre décrit une cité dynamique et en plein renouveau, qui participe au réveil économique du royaume à la veille de la Révolution, de la façade atlantique notamment. Tout en renouvelant l’histoire d’une capitale provinciale, il permet de mieux comprendre les institutions, la société urbaine, les modalités d’exercice du pouvoir, les… |