De 1650 à 1830, dans un vaste quadrilatère dont les pointes extrêmes atteignaient les faubourgs de Saint-Brieuc, Corlay, Pontivy, Moncontour, s'est développée une zone de production de toiles de lin : la manufacture des « bretagnes ». En 1789, cette activité occupait 35 000 personnes employées à différents travaux comme ceux de commercialisation du lin, de filage, de tissage, de blanchissement et enfin de transport des toiles principalement vers Saint-Malo. L'ouvrage de Jean Martin fait revivre toutes ces activités et leur impact sur la région concernée. Le grand commerce de la toile ne pouvait manquer d'attirer l'attention, puisque 90 % de la production bretonne étaient destinés à l'Espagne et à ses colonies américaines. Produit d'exportation et produit « labellisé » ont toujours été les deux caractéristiques définissant les toiles « bretagnes ». Ainsi s'expliquent aussi bien les fluctuations de production liées à la conjoncture |