Le comté de bennes offre une densité remarquable d’habitats à motte : deux cent trente-trois Ces demeures, considérées comme des châteaux à part entière, auraient constitué des centres de pouvoirs autonomes, et partant autant de défis à une autorité princière en ruine... L’auteur propose au contraire dans cet ouvrage de distinguer les quelques châteaux à motte de la multitude des autres sites sans grande valeur défensive et assimilables à des manoirs. Cette thèse centrale est fortement appuyée sur l’analyse de la morphologie de ces édifices et la description de leur environnement économique. Elle est corroborée par une approche plus précise du pouvoir comtal (resté très consistant) et par une meilleure définition du statut social des habitants de ces mottes, des chevaliers. La mise en place de la réforme grégorienne constitue la toile de cette multiplication des manoirs à motte, pour cette raison souvent édifiés en périphérie de paroisse. La démonstration de Michel Brand’Honneur s’appuie sur un inventaire archéologique de ces manoirs à motte et châteaux, mais aussi sur la reconstitution de nombreuses parentés de la petite et haute noblesse |