« La grande histoire a longtemps oublié l’alun, parce qu’il était un personnage discret, comme elle a longtemps négligé de s’intéresser au blé, à l’huile, et en général à tout ce qui est indispensable à la vie quotidienne » déclarait Jean Delumeau au début de la conclusion de son ouvrage L’alun de Rome, paru en 1962. C’est qu’une fois identifiée la place centrale de cette substance pour l’industrie textile, et dans une moindre mesure pour la mégisserie, voire la métallurgie, il était relativement aisé, grâce à une abondante documentation archivistique, d’en retracer les fluctuations économiques et politiques durant les périodes médiévales et modernes. |